L’eau est un élément clé, qui interfère de multiples façons au sein de la plateforme. Parmi les particularités aéroportuaires, signalons le ruissellement sur les surfaces imperméabilisées qu’il faut drainer en perturbant le moins possible le milieu récepteur et en prêtant attention aux particules accumulées, dont les hydrocarbures et autres micropolluants charriés ou dissous par les eaux pluviales.
Les actions engagées reposent sur :
L’aéroport est alimenté en eau par le réseau de distribution public.
Les usages de l’eau comprennent essentiellement l’alimentation des sanitaires, des services collectifs (tels que la mise en propreté des aérogares ou la restauration) et du réseau incendie.
Les modalités d'entretien et de surveillance des aménagements des eaux pluviales et des eaux usées sont distinctes. Elles prévoient un suivi, des prélèvements (sols, eaux) et des contrôles périodiques règlementaires encadrés par un arrêté préfectoral.
Une partie des eaux usées d'origine domestique est rejetée dans le réseau public de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis connecté à la station d’épuration des eaux usées (STEP). Le réseau compte au total 75 regards de visite destinés à permettre l'accès aux canalisations.
La piste principale de l’aéroport est bordée de chaque côté d’un réseau d’eaux pluviales qui rejoint le réseau central de l’aéroport et collecte également les eaux pluviales de toiture de l’aérogare T2 ainsi que les eaux pluviales de la piste secondaire.
Les eaux pluviales des parkings avions sont collectées par des caniveaux qui aboutissent, d'une part, sur un séparateur hydrocarbures et, d'autre part, sur un bassin à ciel ouvert. Ce bassin est équipé d’un by-pass qui permet d’envoyer vers un second bassin les eaux de ruissellement générées lors d’un orage ou après une pollution accidentelle (les hydrocarbures étant retenus dans le bassin n° 1 avant pompage). Un second bassin à ciel ouvert d’infiltration est équipé d’un massif filtrant, d’un lit de galets et d’une pompe. Entre les deux bassins, un regard siphoïde est équipé d’un système de vannage à actionner en cas de pollution accidentelle afin de confiner les eaux polluées dans le bassin étanche. En cas de niveau élevé, une pompe permet de vidanger le bassin d’infiltration vers le réseau principal.
Concernant la zone côté ville, les eaux pluviales de voirie des parkings les plus éloignés (P3, P4 et P4+) et de la base arrière des loueurs sont collectées dans des noues d’infiltration engazonnées puis acheminées dans des bassins d’infiltration.
Les eaux pluviales de voirie des parkings P1 et P2 ainsi que celle de la zone de ravitaillement sont toutes dirigées sur un séparateur d’hydrocarbures avant stockage et restitution dans des bassins enterrés. Ces aménagements assurent un traitement antipollution efficient.
La consommation globale d’eau de l’aéroport en 2024 équivaut à la capacité de 12 piscines olympiques.
À horizon 2030, 100 % des eaux de pluies seront traitées sur la parcelle avec le déploiement de nouveaux dispositifs de rétention et d’infiltration éco-conçus tels que des toitures végétalisées.
Pour les autres usages, l’eau de pluie est un bon substitut.
Une cuve de 50 m3 est positionnée à proximité de la caserne des Services de sauvetage et de lutte contre l’incendie des aéronefs (SSLIA). Reliée au toit du bâtiment, cette réserve sert pour les essais quotidiens du canon à eau (compter 1 000 l pour chaque véhicule) et les essais mensuels des émulseurs selon les obligations règlementaires (compter 9 000 l par véhicule, rinçage inclus).